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 De plus en plus étrange __Ethan

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Anna N. Doyle

Anna N. Doyle


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De plus en plus étrange __Ethan Empty
MessageSujet: De plus en plus étrange __Ethan   De plus en plus étrange __Ethan EmptyVen 18 Sep - 16:06

    Cette nuit avait été longue, réellement longue… Je n’avais pas fermé l’œil plus d’une heure. J’eus beau tout faire pour trouver le sommeil, je n’avais pas pu m’endormir. Chose d’autant plus énervante, le calme olympien de la nuit m’avait gratifié d’une ouïe surdéveloppée puisque j’entendais le robinet de la salle de bains de l’autre côté du couloir goutter. Le bruit me rendant presque folle au milieu de la nuit, je me jetais presque en dehors du lit pour rejoindre cette dit salle de bains, et remédier à ce problème de gouttes. Je finirais cinglée avant la fin de la nuit si je ne parvenais pas à stopper ce son redondant.
    Marchant pieds nus sur les lattes de bois du couloir, je prenais mon temps pour rejoindre la salle d’eau. Etonnée que la porte soit fermée lorsque je songeais à l’intensité du bruit de ces gouttes, je posais la main sur la poignée, la tournais et poussais la porte sans pour autant entrer dans la pièce. La porte grinça légèrement tandis qu’elle s’ouvrait, et je trouvais cela un peu cliché, seulement je me méfiais des maisons désormais. J’entrais finalement dans la salle de bains, et regardais à tour de rôle les différents robinets de la pièce, le lavabo puis la baignoire, et finalement la douche… Je fronçais les sourcils devant l’absence du son d’une nouvelle goutte s’écrasant. Je m’approchais du lavabo et passais ma main sous le robinet, constatant que ce dernier ne fuyait pas, je m’approchais finalement de la baignoire et réitrais l’opération pour un même résultat. J’attrapais finalement le pomeau de la douche, et stupéfaite je contastais également qu’il était sec. « Ok… » Murmurais-je, déconcertée. A croire que je devenais folle et que j’entendais des bruis factises, et que ce n’était en aucun cas ces derniers qui me rendaient folle. « Tu délires, Anna. » Me dis-je avant de me diriger de nouveau vers le couloir. Mais à peine avais-je franchi le pas de la porte que j’entendis le bruit d’une goutte s’éclatant contre une surface. Je me retournais, regardais toute la salle de bains, et prise d’une frousse incommensurable, je prenais la fuite, marchant rapidement jusqu’à ma chambre. Je me glissais de nouveau dans mon lit, et serrais Abigaïl, endormie, contre moi. J’avais passé le reste de la nuit à guetter le moindre bruit suspect sans pouvoir m’endormir. Cependant la fatigue avait encore eu raison de moi, et je tombais dans les bras de Morphée une petite heure.

    Au petit matin, mes yeux s’ouvraient brusquement, mais je ne bougeais pas immédiatement de mon lit. Durant quelques secondes, je me demandais si j’avais rêvé la nuit précédente ou s’il s’agissait bien de la réalité… Bien trop réel pour n’être qu’un rêve… Je me levais, et me dirigeais vers ma propre salle de bains de l’autre côté de la porte, laissant celle au bout du couloir. Prête à prendre une douche matinale pour me réveiller un peu, j’hésitais quelques secondes. Les souvenirs de cette soirée me revinrent en mémoire une fois de plus, comme des flashs m’agressant sans la moindre délicatesse – ce qui était un peu le principe d’une agression, je l’avouais – et devant de telles images je défaillis, mes jambes cessant de me porter. A genoux sur le sol, ma main droite se maintenait au rebord du lavabo, et je reprenais une respiration lente et calme, après un petit élan de frayeur.
    Cette maison, le 112 d’Ocean Avenue, nous avait pris six êtres plus ou moins chers durant cette nuit de juillet. Nous étions tous atteints par ce qui avait eu lieu dans cette maison, et la pensée que je n’étais certainement pas la seule à devenir folle ne me rassura pas réellement, mais ne m’angoissa pas plus que cela non plus. Combien d’entre nous, les six survivants, commençions à virer dingue ? Peut-être que j’étais la seule, ce qui ne m’aurait pas étonné. Cependant, lorsque je pensais à ce que cette maison avait pu nous faire, je songeais qu’elle n’était peut-être pas la seule à pouvoir faire une chose pareille. Cette pensée m’empêcha presque de déglutir, une chose que je fis bruyamment. Je restais de longues minutes à genoux sur le sol, attendant que ces images ne cessent de me parvenir… Qu’avions-nous fait lorsque nous avions pénétré dans cette maison ? Quelle horrible chose avions-nous réveillée ? Mais surtout que pouvait-elle nous faire désormais ? Etait-elle capable de sortir de cette maison, ou était-elle piégée à l’intérieur ? J’espérais sincèrement que la deuxième solution était la bonne, tout en sachant pertinnemment qu’il y avait très peu de chances pour que ce soit effectivement le cas.

    J’ignorais combien de temps j’avais passé ainsi, j’eus l’impression de perdre conscience, et je me réveillais soudainement à l’épicerie affairée à mon travail habituel. Ce que j’avais fait entre temps ? Je n’en savais rien, j’avais été comme absente. Continuant de scanner machinalement les articles de la jeune femme qui faisait ses courses, je me perdais dans mes propres pensées, repensant à Josie, tandis que je savais que la cliente me dévisageait étrangement, satisfaisant certainement sa curiosité quant à « rencontrer » de plus près l’un des survivants. Je regardais au fond du magasin, me rappelant alors de Josie qui, avant sa mort, travaillait ici avec moi.

      − Je t’assure, je lui ai dit qu’il pourrait me baratiner pendant des heures s’il voulait, il ne coucherait pas avec moi, me disait-elle.
      − J’aurai bien voulu voir sa tête. Lui qui se vante d’avoir coucher avec la moitié des filles de la ville, ça doit être une sacrée douche froide, lui répondis-je.
      − C’est clair, surtout avec le monde qu’il y avait, jubila-t-elle. T’aurais bien rigolé, ajouta-t-elle.

    Perdue dans ces quelques souvenirs, j’avais complètement lâché mon travail. J’étais de nouveau à des années lumière de moi-même, absente de mon propre corps, et les interjections de la cliente ne me ramenèrent pas à moi. Je ne connaissais pas réellement Josie, nous étions peut-être des amies, mais ce n’était pas bien plus développé que cela. Cependant, elle me manquait également, bien moins qu’Alex il fallait l’avouer… Complètement perdue dans les méandres de ma mémoire, seul l’appel de mon prénom suffisamment ferme et fort aurait pu me ramener à moi.
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