AMITYVILLE . Rebirth
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 Un peu de sucre ? __Mackenzie

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Anna N. Doyle

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MessageSujet: Un peu de sucre ? __Mackenzie   Un peu de sucre ? __Mackenzie EmptyJeu 27 Aoû - 22:01

    Ce matin encore, je m’étais réveillée très tôt, trop tôt. Mes nuits étaient très courtes depuis celle où mon frère jumeau avait perdu la vie. Je ne parvenais pas à demeurer dans un sommeil prolongée, et me réveillait généralement après quatre ou cinq heures de sommeil. C’était déjà bien, j’aurai pu dormir une heure par nuit seulement, et ma fatigue serait bien plus accentuée que ce qu’elle l’était déjà. Je dormais peu, et je dormais mal, de quoi être fatiguée lorsque je me réveillais. Ce qui me rassurait là-dedans ? Endormie à mes côtés, Abigaïl parvenait à trouver un sommeil calme et réparateur malgré le fait qu’elle avait vécu la même soirée que nous autres, les survivants. C’était l’unique chose qui me réconfortait lorsque j’allais me coucher, je savais d’ores et déjà qu’Abigaïl viendrait dans ma chambre me trouver, et qu’elle me demanderait si cette nuit encore, elle pouvait dormir avec moi. L’unique nuit où elle avait dormi sans moi après le drame, la première, elle s’était réveillée en hurlant durant la nuit, prise par de violents cauchemars, bien plus traumatisants encore que la réalité. Depuis elle était venue chaque soir, et je lui avais offert la place que j’avais dans mon lit. Elle s’endormait tandis que je la serrais contre moi, et il me fallait attendre pour trouver le sommeil à mon tour. Il fallait croire que mes maigres bras offraient à Abigaïl une sûreté suffisante et qu’ainsi elle pouvait s’endormir sans la peur d’être confrontée à un cauchemar qu’elle n’oublierait jamais. Très certainement que cela avait un rapport avec le fait qu’elle avait senti quelque chose dans la maison, une chose qui lui avait fait horriblement peur. Que nous était-il arrivé ce soir-là ? Qu’avait-on réveillé au 112 Ocean Avenue ? Qu’avait senti Abigaïl que j’avais cru ressentir également un peu plus tard ? Le mystère était entier…
    Comme chaque matin, j’attendais qu’Abby se réveille avant de faire ma vie. C’était là de bien grands mots que de dire que je faisais ma vie. J’errais sans but dans la maison, parfois au dehors, allant jusqu’au ponton de la maison qui se trouvait sur le lac, je m’imaginais piquer une tête, et je me ravissais n’ayant aucune motivation pour cela. Ce matin-là, lorsqu’Abby se réveillait enfin et quittait mon lit, je prenais l’initiative de me lever très peu de temps après elle, ce qui était rare depuis trois semaines. J’attrapais quelques vêtements dans ma penderie, et je filais droit jusqu’à ma salle de bains pour y prendre une douche sous laquelle j’essayais secrètement de me noyer. Je laissais couler l’eau pendant une bonne demi-heure durant laquelle je cherchais la force de faire un peu plus que rien dans ma journée. « Tu pourrais mourir Anna ! » Me disait mon frère lorsque je ne prenais pas garde à ce que mon asthme pouvait me faire. « Tu veux m’abandonner ? » Me demandait-il lorsque je jouais l’irresponsable. Au final, j’étais vivante et c’était lui qui m’avait abandonné… la vie était d’une cruauté sans pareille. Sortant finalement de la douche, puisqu’elle ne m’apaisait en rien mais qu’au contraire elle ne faisait que me raviver de douloureux souvenirs, je me séchais, m’habillais rapidement et peignais grossièrement mes cheveux.

    Je descendais finalement les escaliers qui reliaient la cuisine au deuxième étage, et tombais nez-à-nez avec Rebecca, ma tante par alliance, la femme de mon oncle Logan. Elle aussi était touchée par la mort d’Alex, je le savais, malgré le fait qu’elle n’avait pas le moindre lien de sang avec lui, elle l’avait tout de même élevé durant seize ans avec son mari.
    Cherchant elle aussi à me sortir de ma torpeur, elle avait l’excuse rêvée à portée de main. Elle faisait de la pâtisserie, et depuis que j’étais toute petite j’adorais en faire avec elle, quand bien même c’était devenu plus rare avec le temps qui passait.


    « Hé Anna ! » Me dit-elle lorsqu’elle me vit. « Tu m’aides ? » Demanda-t-elle, cachant difficilement qu’elle souhaitait que je dise oui.
    Rebecca avait toujours eu un caractère très enjoué, c’était une femme aimante qui ne manquait jamais d’être gentille et douce avec tout le monde. Devant le sourire qu’elle me servait, je ne pus refuser son invitation, et j’acquiesçais d’un hochement de tête, marmonnant doucement. Je m’approchais alors du plan de travail, lorsqu’elle reprit la parole.


    « Ah mince. » Commença-t-elle. « On manque un peu de sucre. » Fit-elle remarquer. « Tu crois qu’on peut demander à Mackenzie de nous en prêter ? Je t’enverrais bien à l’épicerie mais à cette heure-ci… »
    « Je vais aller voir chez Mack’ »
    lui dis-je.

    Après avoir enfilé une paire de chaussettes et mes converses, j’attrapais le bol doseur que Rebecca avait laissé à la cuisine, et je me dirigeais vers la porte d’entrée, et sortait dans la rue entendant Rebecca qui me disait quelque chose comme « Invite Mackenzie à manger pour ce soir ». Mackenzie étant ma plus proche voisine, je n’avais pas beaucoup de chemin à faire. J’essayais de donner à mes pas un peu plus de détermination, mais je n’y parvenais toujours pas, j’étais toujours à errer. Sans m’en rendre compte j’étais déjà devant la porte de la villa Evans, et je sonnais finalement à la porte, attendant que ma voisine ne vienne m’ouvrir, si jamais elle en avait envie. L’inviter à dîner ? Je savais que Mack’ et Aaron avaient perdu leur enfant, et qu’ils en étaient profondément chamboulé, sûrement que Rebecca voulait lui changer les idées à elle aussi. Mais depuis des mois qu’elle tentait de l’inviter, Mackenzie refusait toujours. Croyait-elle que j’aurai plus de chances.
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MessageSujet: Re: Un peu de sucre ? __Mackenzie   Un peu de sucre ? __Mackenzie EmptyJeu 27 Aoû - 23:27

    Mercredi 19 Décembre 2001


C’était un mercredi comme les autres chez les Evans. June était à l’université et n’allait pas rentrée avant les grandes vacances, préférant aller au spring break que de rentrer chez elle, Rosemary avait prit sa journée, laissant ses employés s’occuper de l’épicerie. Rosemary était une femme d’une quarantaine d’année, élevée dans les rudiments de la politesse et de woodstock, une femme qui malgré deux grossesses avait réussit à garder un corps de jeune femme, toujours bien coiffé. Ses yeux bleus, ses cheveux ténébreux et son teint blanc avait sans doute fait craqué mon père, Rey. Quant a lui, il avait été un de ses reporters portant de grosses lunettes, aujourd’hui, il avait prit un peu de ventre et n’avait plus ses lunettes. Malgré la calvitie gagnante, on pouvait encore apercevoir qu’il était blond. La petite famille avait prit place dans le salon de style épurée où dominait le beige et le marron. La décoration était épurée, les seuls meubles étaient de vieilles commodes collé aux murs côté sud et ouest où trônaient des photos de familles. Enfin surtout des photos de June et de Mackenzie, chaque commode avait le droit à sa fille. Celui du mur sud abritait les photos retraçant la vie de Mackenzie. Rosemary avait choisit les emplacements des photos par rapport à la pièce, le meuble de Mackenzie se trouvait devant l’immense cheminée, ce qui pouvait trahir le fait que Rosemary pensait que Mackenzie était une jeune fille fragile. Rey était assit sur la canapé beige de droite, celui qui tournait le dos à la baie vitrée. Mackenzie était debout devant l’accoudoir, regardant sa mère qui était posé contre l’encadrement de la porte tenant dans ses mains une tasse de thé chaud. Depuis quelques mois, Rosemary suppliait son mari d’aller ranger la cave. Celle maison, était celle où avait grandit Rosemary et la cave recelait nombres de trésors.

Mom ; « Comment ai-je pu me marié à un flemmard comme toi ? »
Dad ; « Tu es toujours attirée par les belles choses ! »
Mack ; « Ta pris un sacré coup dans la gueule alors ! »
Mom ; « Mackenzie ! »
Mack ; « Ok ! C’est bon, désolée, je rectifie. Le temps ne ta pas arrangée ! »
Dad ; « Tu ressemble à ta mère dans ces cas là ! »
Mom ; « Tu sais ce qu’elle te dit sa mère ? »


Après cette brève querelle basé bien sur le ton de la rigolade, tous les membres de la famille se tût. Le crépitement du bois dans la cheminée était un son réconfortant pour Mackenzie, Elle l’avait toujours entendu depuis sa tendre enfance, pour certains, le sapin annonçait Noël, pour d’autre c’était les pères Noël à chaque coin de rue ou les décorations qu’arboraient les magasins. Pour moi, c’était ce bruit, qui était parfait dans toutes les situations. Réchauffant les corps, noyant le reste du paysage pour ne voir que ces flammes et qui privait l’ouïe d’entendre tout autre chose. Le silence était pesant, Rey ne le supportait pas.

Dad ; « Petite Sotte ! »

Venant de la part de Rey envers Mack, ce n’était pas une insulte, plus une provocation. Sur ce dernier mot, il attrapa la jeune femme frêle par la taille et la tira en arrière. Celle-ci tomba sur les genoux de son père qui s’empressa de la chatouiller. La jeune femme se mit à rire aux éclats. Tellement fort, qu’aucun des deux paresseux sur le canapés n’entendirent la sonnerie de la porte. Rosemary c’était éclipsée. Le raclement de gorge familier, arrête la deux énergumènes comme prit en flagrant délit. Sur le pas de la porte, se tenait une grande femme blonde, une valise dans chaque mains avec les yeux rouges. Rey poussa presque Mack part terre et se précipita voir June. La jeune femme qui venait de tomber à terre reste bouche bée avant que ses yeux remplis de larmes ne pouvaient plus rien identifier.


    Aujourd’hui,

    Mack ouvrit la porte grinçante de la cave. Vêtu d’une salopette en jean et d’un vieux tee-shirt à la gloire des Raleigh Cougars. Ses cheveux étaient vulgairement attachés. La jeune femme, après 8 ans, avait déçifé d’entrer pour la première fois de sa vie dans la cave pour y faire un peu de ménage. Enfin, surtout pour retrouver de vieux souvenirs afin de faire un cadeaux d’anniversaire de mariage à ses parents. Comme dans la plus part des caves, la lumières se trouvait en bas des escaliers. La seule lumières présente venait des petites fenêtres poussiéreuse. Elle descendit prudemment les escaliers, cela faisait un moment que personne ne s’y était aventuré. Sans doute car les autres personnes, plus prudente, prenait l’autre entrée, celle qui se trouvait à l’extérieur. Elle atteignit enfin le fil en aluminium et tira dessus, l’ampoule crépita mais ne péta pas, une chance. Les cartons s’empilaient de partout, certains étaient marquées d’autres non. Une brocante, la réserve d’une brocante ou d’un antiquaire, voilà à quoi ressemblait la cave. Sa mère gardait tout et rien. A droit un vieux mannequin des années 60 qui servait aux couturières, de l’autre coté des tableaux immondes dont je ne pouvais identifier le sujet. Je me rendit compte, que sois j’allais devoir rusé et faire appelle à ma bonne étoile pour trouver les bons cartons, sois j’étais bonne pour ranger toute la cave et dans ce cas, il ne m’aurait fallut bien plus qu’une journée. Décourager par la masse de travaille, je restais là, en dessous de l’ampoule cherchant par quel coin commencer. Le sol était recouvert d’une fine couche de papier journaux et de poussière. Seul un endroit était moins touché par l’invasion. Des traces qu’avait laissé un meubles qu’on avait déplacé sans doute, pour le meuble était à sa place, des étagères en bois, pas très lourde elle seule mais bien sur des bibelots avaient été entreposée dessus. Je m’approcha, doucement, regardant où je m’étais les pieds. Avant de déplacer inutilement le meuble, je glissa mes doigts entre deux bibelots et posa ma main sur le sol, un courant d’air me fit frissonné. Il y avait quelque chose, une porte ? Impossible, ses parents ne m’en avait jamais parlé. Après avoir retiré un par un les objets inutiles, je poussa le meuble qui tomba à terre et je ne pu m’empêcher de lâcher une injure. Après m’être baisser près de la porte, où il n’y avait ni poignée, ni rayons lumineux trahissant la présence d’une porte. Elle avait été condamnée, ma main effleura le bois quand on sonna à la porte.

    « J’a...J’arrive ! »

    Je n’avais pas quitter ce mur des yeux mais je m’en éloignais. Tous ce qu’étais mystérieux me plaisait. A ce moment, je ne savais pas que cette porte cachait un escalier, menant à un autre sous-sol qui après un dégâts des eaux avait été retirée des plans de la maison. Je me laissais juste guider par mes rêves d’aventure. Je remonta quatre à quatre les escaliers. En direction de la porte d’entrée, je détacha mes cheveux et retira mes bretelles de la salopette, les laissant tomber de chaque part j’ouvris la porte.

    « Anna ! Comment ca vas ? »

    Une question déplacé après ce qu’elle venait de vivre mais c’était sortit tellement spontanément. Se pincer les lèvres après avoir dit une bêtise arrivait très fréquemment, tellement, qu’elle avait une trace.

    « Question stupide ! Je t’en pris rentre. »

    Sur ceux, elle se déplace et fit signe à Anna de rentrer.
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Anna N. Doyle

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MessageSujet: Re: Un peu de sucre ? __Mackenzie   Un peu de sucre ? __Mackenzie EmptyVen 28 Aoû - 14:50

    Rebecca… Depuis que j’étais toute petite – depuis que mon père nous avait abandonné chez son frère – Rebecca avait toujours été une figure maternelle pour moi. Nous n’avions pas le moindre lien de sang, aux yeux de la loi, elle était tout simplement la femme de mon oncle, et rien de plus pour moi, ou même pour Alex. Pourtant, c’était bien plus compliqué que cela. A l’instant même où elle avait su que mon oncle Logan nous garderait avec lui, elle avait elle aussi prise une décision. A défaut d’être notre mère, elle tenterait de remplacer comme elle le pourrait l’absence de cette dernière à laquelle nous, Alex et moi, ferions face en grandissant. Elle n’avait jamais prétendu être notre mère, elle savait parfaitement qu’elle ne l’était pas réellement, du moins par pour ce qui était des gènes, mais pour Alex et moi, elle était bien plus que la femme de notre oncle. Si dès notre plus jeune âge, nous avions bien fait la différence entre qui étaient nos véritables parents – ces lâches qui nous avaient abandonnés – et ceux que nous trouvions en la personne de mon oncle et de sa femme. Dès l’instant où elle avait vu nos petites bouilles d’anges, alors que nous n’avions que deux ans à peine, Rebecca nous avait aimés sans condition. Nous n’étions certes pas ses enfants, mais elle avait été durant seize longues années comme une mère pour nous. Et j’imaginais à quel point je devais faire de la peine à cette femme pourtant si gentille tandis qu’elle me tendait la main pour m’aider et que je la refusais par un silence horriblement expressif. Elle faisait aussi face à la perte d’Alex, d’une manière certes différente de la mienne, mais c’était tout de même une perte qui engendrait la souffrance. Elle nous avait élevés, aimés et perdus. Si Alex était lui tout à fait perdu, je ne l’étais pas encore. Elle avait perdu un fils – je savais parfaitement que si nous avions insisté sur la différence, il n’en restait pas moins pour son fils, et moi sa fille – et impuissante face au désastre qui me chamboulait, elle perdait une fille. Je ne refusais pas la main qu’elle me tendait, j’étais seulement incapable de la saisir. Je voulais pouvoir souffrir de la mort de mon frère sans que l’on me tienne un discours dans lequel on me disait qu’on comprenait ma douleur et qu’on la partageait. Je n’ignorais pas que nous partagions cette douleur, Rebecca, Logan, Abby, Kaylie et moi, mais je voulais garder la mienne pour moi, je voulais qu’on me laisse souffrir seule un moment, et après seulement j’accepterais cette main qu’on me tendait. Mais la peine, la douleur, la souffrance, elles étaient encore trop fortes, et ce qu’ils pouvaient bien me dire tandis qu’ils partageaient réellement ce que je pouvais ressentir, ne me serait d’aucune aide à l’heure qu’il était. Parce que je voulais Alex auprès de moi, et que je savais que ce ne serait plus possible et qu’aucun d’eux ne pourrait exaucer ma prière. Je n’étais pas la seule à souffrir dans cette ville, j’en avais conscience, simplement je me voulais égoïste et garder pour moi cette déchirure.
    Aujourd’hui cependant, j’acceptais de partager ma douleur avec Rebecca, et lorsqu’elle m’avait proposé de faire des pâtisseries avec elle, je n’avais pas dit non contrairement aux jours précédents. Je décidais effectivement qu’aujourd’hui je cesserais de laisser cette femme que je voyais comme une mère en plein désarroi devant la souffrance que j’endurais et dont elle avait connaissance. Aujourd’hui, je lui montrerais que malgré la mort de mon frère, et d’une partie de moi, je survivais encore quelque part… restait à savoir où…

    Pour le moment, j’étais devant la porte de chez Mackenzie, ma plus proche voisine, attendant qu’elle vienne m’ouvrir pour lui demander un peu de sucre, et l’inviter à dîner de la part de ma tante Rebecca. J’entendais vaguement la voix de Mack’ qui me disait je ne savais quoi, elle était certainement bien trop loin pour que le son de sa voix me soit correctement audible. J’attendais, mon bol doseur à la main, et pendant que j’entendais des bruits de pas de l’autre côté de la porte, je me demandais comment je pourrais présenter à Mackenzie l’invitation de Rebecca à dîner. J’imaginais déjà qu’elle répondrait non, elle répondait non depuis quatre mois, mais Beck’ était une femme très têtue lorsqu’elle le souhaitait, et sachant ce que Mack’ avait vécu, elle souhaitait plus que tout lui changer les idées. A défaut d’y arriver avec moi, peut-être y parviendrait-elle avec Mack, mais j’en doutais fortement.
    La porte s’ouvrit finalement sur une Mackenzie plus enjouée que je ne l’aurais cru. Apparemment ravie de me voir, elle me demandait avant de se rendre compte qu’elle gaffait comment j’allais. Mal était la bonne réponse à cette question, j’allais mal. Sûrement aussi mal qu’elle lorsqu’elle avait perdu son enfant quatre mois plus tôt. Moi j’avais perdu mon frère, trois semaines plus tôt. Avant même que je n’ai le temps d’en placer une, elle m’invitait à entrer chez elle, une maison dans laquelle j’avais déjà mis les pieds mais dont mes souvenirs étaient jamais aussi bons que ce que je croyais. J’entrais finalement alors qu’elle m’en laissa la place et qu’elle me fit signe de manière plus heureuse que je ne l’aurais cru. Je n’étais cependant pas dupe, elle se cachait elle se cachait elle aussi, j’en étais persuadée. Elle se cachait pour pleurer, pour être triste ou quoi que ce soit d’autre. Mais de toute évidence, elle cachait bien mieux que mon son mal être, le mien était bien plus que visible. Et ajouter à cela que je sentais la mort, et vous aviez là un charmant tableau de moi.


    « Salut. » Dis-je enfin, tandis qu’elle ne disait plus rien. « T’étais occupée, peut-être ? » Lui demandais-je voyant qu’elle abordait une tenue que je ne lui connaissais qu’en cas de grand ménage. « Euh… Rebecca fait des pâtisseries et… on manque de sucre. » Lui expliquais-je en montrant le bol doseur que j’avais en main.

    J’étais dans l’incapacité de parler normalement depuis trois semaines maintenant. Je coupais mes phrases en plein milieu, j’hésitais sur les mots, j’étais comme ailleurs même quand je tentais d’être réellement présente.
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Mackenzie I. Evans

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MessageSujet: Re: Un peu de sucre ? __Mackenzie   Un peu de sucre ? __Mackenzie EmptySam 29 Aoû - 0:55

    Cacher ; Sens 1 Soustraire à la vue, dissimuler. Sens 2 Taire, tenir secret. Un mot simple mais si compliquer, un mot pouvant tué des gens ou des relations fortes. Un mot ayant plus de 21 synonymes, parant de camoufler à voiler en passent par masquer. Ce mot fût utiliser par un homme célèbre pour une citation regorgeant de vérité. Cette citation était très peu utiliser, trop peu ; « La parole a été donnée à l’homme pour cacher sa pensée. » Je me rappelle, la première fois que j’avais lu cette citation c’était sur Internet. Assise sur mon lit à baldaquin, avec mon ordinateur portable sur les genoux, je cherchais des informations sur Stendhal pour un devoir. Une page c’était afficher avec quelque citation d’auteur connut tel que Shakespeare ou Victor Hugo. De mes vulgaires doigts, j’avais écrit à la peinture Brown Red, soit un mauve très très foncée sur mon mur couleur aubergine en face de mon lit. Je m’étais bien sur faites réprimandée par ma mère mais c’était fait, et puis ce n’était pas elle qui dormait dans la chambre. De toute façon, ma chambre était mon domaine. J’avais fais la décoration toute seule, celle-ci n’était que mon reflet. Elle n’était pas immense, mais en y réfléchissant, que faisons nous dans une chambre ? Dormir était la première option, se reposer la deuxième, travailler la troisième et puis pour la quatrième à vous de voir, selon vos envies. Les couleurs dominantes, étaient des couleurs de fille, et mauve foncé. Les murs arborait la couleurs aubergine et les tapis ainsi que les draps de lits étaient tous mauve foncé. Les meubles était en chêne, donc de couleur foncé. Ce qui rétrécissait la pièce, ainsi elle se ressemblait à un cocon, un endroit rassurant protéger par un dreamcatcher sur la porte à l’extérieur et près de la fenêtre. La seule touche clair était les rideaux blancs. Toutes les autres chambres étaient agencé avec l’aide du feng Shui, moi j’avais refusé. C’était un moyen d’optimisé la circulation de l’énergie vitale, surtout un meilleur moyen d’escroquer de pauvres gens.

    L’avantage de posséder une chambre petite c’était le peu de ménage à faire. Même si depuis le départ de sa mère qui était rester à son chevet pendant 1 mois après l’accident, une femme de ménage venait tous les vendredi faire le maximum de ménage, tel que le repassage, les poussières... L’accident, cela faisait maintenant 4 mois, qui lui avait parut si long. Le manque d’un être chère peut marquer. Le premier mois, après être sortit de l’hôpital, elle était rester chez elle où sa mère s’occupait d’elle. Puis au deuxième mois, sa mère du rentrée, a la place de se lamenter sur son pauvre sort, elle décida de se bouger. Une épicerie l’attendait. Pourtant, même si son sourire étincelant dupait certains habitants, d’autre le savait, ceux qui l’avait prit entrain de pleurer, de se tenir le ventre très fort à la recherche de quelque chose de disparut ou en train de regarder pensivement sa bague de fiançailles. Les personnes proches comme Aaron ainsi que les neveux de celui-ci ou Tyson était les innocents témoins de cette déchirure. Faire avec sa pouvait ce faire mais accepter c’était trop dure. Accepter la disparition d’un enfant, c’était impossible, les plus fragile tombaient en dépression et d’autre comme moi faisait avec mais s’en voulait et refusait de voir l’être aimé par honte. A présent, je peux devenir méchante, une moindre chose peut me faire rentrer dans une rage folle et personne ne devait être victime de celle-ci. Son exutoire ? L’épicerie, le seul endroits qui ne lui rappelait pas sa grossesse ni l’accident puis il y avait toujours quelque chose à faire, il y avait toujours une boite de conserve à ranger ou un coups de serpillière à passer. Un drame comme celui-ci ne s’oubliait pas.

    J’avais apprit le lendemain du drame la disparition de 6 jeunes dont Alex, un charmant voisin. J’étais assez troublée par cette nouvelle, la mort semblait avoir prit ses aises à Amityville. De nouvelles familles touché par un drame. Anna était assez touché, Mack la comprenait, elle était passé par là mais pourtant miss Doyle semblait vouloir se battre. Elle sortait ce dont j’avais été incapable. J’étais fière d’elle même si je n’étais qu’une simple voisine, même si elle ne devait pas avoir besoin de mon aide, je serais là pour la soutenir. La douleur que vivait les deux femmes était à la fois différente mais si semblable. L’une avait perdu l’enfant qu’elle portait, elle ne le connaissait pas mais l’aimais, l’autre avait perdu son frère de façon atroce. Elles devaient se soutenir même si ce n’était que par un simple sourire quand elle se croisait, c’était largement suffisant.


    « Occupée est un bien grand mot ! » Je grimaça pour la faire sourire. Un visage si beau gâcher par une tristesse, cela ne devait jamais arriver, pourtant.
    « Je fais juste ce qu’on fait pour ne pas sombrer dans la déprime. Je comble les trous de mon agenda avec un peu de spéléologie dans ma cave à la découverte de vestige archéologique rassemblée par ma mère et ma grand mère. » C’était pour lui faire comprendre, de s’occuper pour que l’espace d’un instant son cerveau pense à autre chose. Après cette dernière phrase, je ne bougea pas, je contemplais le visage triste de la jeune femme.

    « Euh, oui, oui bien sûr, je dois avoir ça dans la cuisine ! Suis moi et désolée pour ma tenue pas très, enfin, il y a mieux pour accueillir ses voisins. »

    J’avança dans le couloir, passant à côté de l’escalier et devant des meubles qui avait été victime de ma mère. Tout meuble vide avait été victime de la tornade décoration de Rosemary. Il n’y avait jamais de place pour des photos. Le couloirs étaient la place des photos de couples, ainsi des photos du mariage de Rosemary et Rey se trouvait aux milieux. A gauche, les premières qu’on voyait en arrivant de la porte d’entrée était celle de June et d’Henry et à droite, les dernières étaient celle d’Aaron et de moi. J’avais arrêter de porter attention aux photos, trop nombreuses. Je tourna après la galerie de photo à gauche pour arriver dans la grande cuisine clair. Je passa derrière la table de travaille, posant le verre doseur dessus. Puis, je partis tel Indiana Jone à la recherche du sucre. J’avais pas l’habitude de cuisiner, ces derniers mois, je n’avais manger que des sandwichs, salades, des plats déjà tout préparé. Puis même si sa paraissait cruel, j’essayais de faire parler Anna, pour l’occuper.

    « Tu veux quelque chose à boire ou à manger ? J’ai plein de bonbons, ma mère m’a fait une réserve, elle me croit incapable de me faire à manger ! »
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Anna N. Doyle

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MessageSujet: Re: Un peu de sucre ? __Mackenzie   Un peu de sucre ? __Mackenzie EmptyDim 30 Aoû - 16:31

    Je ne connaissais pas réellement Mackenzie, juste ce qu’il fallait pour que le tutoiement ait remplacé le vouvoiement. Cependant ces derniers temps j’en avais en réalité appris beaucoup sur elle, sans l’avoir cherché. Nous étions voisines depuis que j’étais petite, et elle n’avait que six ans de plus que moi, ce qui nous avait permis malgré que nous ne soyons pas si proches que cela de développer une relation plutôt amicale. Sans dire que nous étions de réelles amies, j’avais pris l’habitude de la côtoyer, tout simplement en la croisant sur els berges d’Avon Lake, ou lorsque je sortais dans mon jardin et qu’elle était dans le sien. Nous partagions quelques conversations anodines, et nous parlions parfois de nous-mêmes mais aussi des autres membres de nos familles respectives. Je savais quelques petites choses sur elle, comme la relation chaotique qu’elle entretenait avec sa sœur, ou plus récemment la pause dans sa relation avec Arron Keller, le shérif de la ville, après qu’ils aient perdu leur enfant. De moi, je supposais qu’elle savait pour mes parents, qui ne savaient pas dans cette satanée ville que j’étais la fille de fugitifs qui avaient pris la tangente en nous abandonnant mon frère et moi ? Les nouveaux arrivés ignoraient cela, pour quelques mois et ensuite tout le monde savait. Ce qu’elle savait d’autre de moi ? Je supposais qu’elle savait à peu près tout en fait, que je vivais chez mon oncle avec mon frère jumeau depuis tout ce temps. Oui j’estimais que ma vie se résumer à cela, la fille d’un fugitif abandonnée avec son frère chez son oncle et la femme de ce dernier, point final.
    Ce que j’avais appris à propos de Mackenzie ces derniers temps ? Elle et moi partagions un trait de caractère : nous étions l’une comme l’autre renfermée. Parler de ce qui nous affectait n’était pas une habitude, c’était même contre-nature pour nous deux. Nous avions plutôt tendance à garder ce que nous ressentions pour nous, et à tromper les autres quant à notre véritable état d’esprit. Je n’ignorais pas la souffrance de Mackenzie, alors que d’autres imaginaient qu’elle allait déjà légèrement mieux. Comment le pourrait-elle ? Elle avait perdu un enfant quatre mois plus tôt. Moi qui avais perdu mon frère il y a trois semaines de cela, je n’imaginais que trop bien sa douleur et son envie de la cacher. J’avais les mêmes. Je voulais qu’on me laisse à ma douleur, et qu’on s’imagine qu’elle s’apaisait afin d’avoir tout le loisir de la ressentir sans être le centre de toutes les attentions. Je détestais être le centre de l’attention, et pourtant avec mon asthme – que je maudissais depuis des années – j’avais souvent été le centre d’attention du collège et du lycée aussi. Pitié faîtes qu’à la fac tout ceci s’arrête.
    Et cette douleur, trois semaines seulement que je la supportais, et déjà je n’en pouvais plus, quand bien même je n’arrêtais pas de me battre. Alors comment, oh grand dieu, comment Mackenzie pouvait-elle la supporter depuis maintenant quatre mois ? Si je ne trouvais pas un moyen d’apaiser cette douleur, je savais que dans quatre mois, je serais dans un bien pire état que la jeune femme devant moi.

    Tandis qu’elle me laissait entrer, elle répondait à mes interrogations, que je posais surtout par politesse à dire vrai. Pas que l’emploi du temps de Mack’ m’était tout à fait indifférent, j’avais simplement d’autres choses à penser, des choses bien plus noires et douloureuses. Je sentis dans sont ton, et le choix de ses mots qu’elle aussi tentait de raviver un peu la flamme de mon existence qui s’éteignait progressivement. Mon visage habituellement si joyeux, et porteur de nombreux sourires ne laissait voir aujourd’hui qu’une partie de la tristesse que je pouvais endurer depuis trois semaines maintenant. Malgré moi, un très léger rire sortit de ma bouche lorsqu’elle usa de termes comme « spéléologie » et « vestige archéologique ». J’imaginais alors sa cave comme étant les ruines d’une ancienne civilisation aujourd’hui disparue, comme les Incas ou les Mayas.


    « Spéléologie ? » Repris-je. « J’imagine l’état de ta cave. » Ajoutais-je, sans le ton de la plaisanterie qui était sensé ressortir pourtant.

    Faire ce qu’on l’on fait pour ne pas sombrer dans la déprime. C’est ce que mon oncle et Rebecca auraient voulu que je fasse, mais malgré le fait que je me battais, difficilement certes, je n’avais pas la force d’occuper mon esprit, et je ne savais même pas ce que j’aurai pu faire pour l’occuper. Contrairement à Mackenzie, notre cave était tout à fait bien rangée, et à part ranger du bois pour cet hiver, je n’aurais strictement rien d’autre à faire. Ranger le bois ne me permettait pas de penser à autre chose, j’avais déjà essayé plus tôt.
    Je suivais Mack jusqu’à sa cuisine, gardant le silence après les quelques mots que j’avais pu prononcer, la remerciant tout de même de nous passer un peu de sucre. Histoire d’une fois de plus je trompe mon monde, et que je donne à Rebecca l’impression que je finirais par remonter à la surface. Elle était si gentille que je ne souhaitais pas lui faire plus de peine.


    « T’en fais pas pour la tenue, tu serais venue taper chez nous, je t’aurais ouvert en pyjama. » Dis-je pour la rassurer.

    A dire vrai, je ne serais même pas venue ouvrir, j’aurai laissé ç à mon oncle, Rebecca ou même Abigaïl. Ils étaient tout à fait capables de se débrouiller sans moi, et il faudrait bien puisque pour le moment je n’étais pas d’une très grande utilité à cette famille, si jamais j’en faisais encore partie.
    La plaisanterie de Mack’ à propos de sa mère fut moins drôle que celle de la spéléologie, du moins à mes yeux, et ainsi elle ne m’arracha ni sourire, ni petit rire sorti malgré lui. Cependant, Mackenzie avait tout de même la chance d’avoir une mère qui s’occupait d’elle. Ma mère m’avait abandonné, et contrairement à mon père elle n’avait pas tenté de garder contact avec nous. Combien d’enfants Alex et moi avions jalousé avec de nous dire que finalement c’était peut-être nous les chanceux ?


    « Ta mère s’occupe de toi au moins, d’un côté, c’est plutôt sympa de sa part. Même si elle exagère peut-être un peu. » Lui dis-je tentant de faire la conversation également. « Et ta spéléo ? » Lui demandais-je, bien plus intéressée par ce sujet. « Elle donne quoi pour le moment ? »
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Mackenzie I. Evans

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MessageSujet: Re: Un peu de sucre ? __Mackenzie   Un peu de sucre ? __Mackenzie EmptyLun 31 Aoû - 20:49

    Vaincre le mal par le mal , une citation ‘ bâtarde ‘ qui peut s’avérer vrai ou fausse, selon votre position. Comment vaincre le mal par le mal dans une dépression causer par la perte d’un être proche ? En perdre un autre ? Sa ne ferait qu’accentuer la dépression. Je pourrais avoir une nouvelle grossesse mais je n’aimerais pas faire un transfert sur cette enfant ou avoir peur de moins l’aimer. Dans mon cas, je ne peux vaincre que le mal grâce aux temps et aux mensonges. Ce mentir à soi-même, pour se convaincre que tout va bien, n’est pas innée mais avec le temps et de l’effort on peut tous y arriver sans doute difficilement. Je ne me doutais pas quand m’enferment dans des mensonges j’y croirais à mon tour. Seule une personne étant dans mon cas pouvait comprendre, et réussir à m’en faire sortir. A force d’avoir tellement pleurer, ses yeux étaient devenue un peu plus sensible. Je pouvais très bien fondre en larme pour rien, un coups de nerf mais je ne pourrais très bien ne pas pleurer pour un événement conséquent. Le pire c’était de fondre en larme devant un film qui devait être drôle, mais dés que je voyais un nouveau née, c’était finit. Combien de fois j’ai dû passer le relais à l’épicerie car je ne pouvais pas m’occuper d’une cliente enceinte ou avec une poussette. Les employés avaient prit le rythme, et maintenant ils allaient d’eux même vers les clients qui pouvaient me faire avoir une crise.
    Les crises signifiaient, larmes, mouchoirs, yeux rouges, cris, incohérence dans les propos, et quelque fois parole violente. Plus on parlait de ma crise ou des causes de celle-ci moins j’arrêtais de pleurer et plus les larmes étaient nombreuses. Seul le temps pouvait arrêter les crises jusqu’à la prochaine. Mes crises me vidaient de toute énergie vitale. J’arrivais toujours à me hisser jusqu’à mon palier mais je m’endormais toujours dans le canapé car les marches auraient été fatales. Je ne savais pas si Anna vivait aussi ces crises, mais lui demandé aurait été impolie, mais surtout comment lui poser sans lui raviver de mauvais souvenirs encore trop présent dans sa pensée ? ;
    « Au faite, Anna tu ne vivrais pas toi aussi des crises de larmes pour un rien ? » ou alors ; « Dis moi, j’ai peur d’être bizarre, mais il t’arrive de pleurer pour un rien depuis que ton frère est mort ? » trop trash comme question.
    J’avais été assez touchée par la mort de ses 6 jeunes gens, quoique qu’ils aient pu faire dans cette maison, quelque chose c’était déclenché et ce n’était pas prêt de s’arrêter. Je ne connaissais pas particulièrement tous les jeunes qui étaient morts. Comme chaque personne, je m’en voulais de ne pas les connaître, de ne pas avoir fait attention à eux quand ils passaient à l’épicerie. La perte d’Alex, m’avais plus touché, on se connaissait depuis 9 ans, depuis mon arrivée à Amityville. On avait pu se parler quelques fois, surtout quand ma mère les invitaient à manger - même si June, quand elle était là prenait la vedette- et puis on se rencontrait aussi dehors. On était voisins, c’était évident. C’était une des seules famille dans le voisinage que j’appréciais et dieu sait que j’apprécie pas beaucoup de gens. Les ragots vont vite ici, plus vite qu’a Raleigh qui était une ville plus grande où la règle d’or était d’être solitaire. Ici, les voisins c’étaient pressée de raconter toute la vie du quartier et de la ville à ma mère. Qui n’appréciait pas beaucoup ces commérages, mais tant que ça ne la concernait pas, elle n’avait pas à se plaindre. Rosemary, après avait tout raconter dans les moindres détails au dîner. Elle avait gardée le plus croustillant pour le plats principal, cordon bleu, petits pois-carottes et purée. C’est là, pendant ce fameux dîner, que j’avais appris que Anna et Alex n’était pas les enfants de Rebecca mais les neveux de Logan. Les jours suivant avaient été plein de découverte, j’avais appris ainsi que les parents d’Anna n’étaient pas les gens les plus fréquentable mais ne les connaissant pas, je ne pouvais me permettre de juger. Je savais juste qu’ils avaient abandonnés leurs enfants, au début cela m’avait complètement mise hors de moi, comment pouvait-on fait celà ? Aujourd’hui, c’était pire, ils ne c’étaient pas rendu compte de la chance qu’ils avaient.

    « Oui, si j’y arrive à bout, je pourrais arriver à bout de tout ... ou presque » Ces derniers mots étaient presque inaudible, ils avaient juste fait bouger mes lèvres et laisser passer un souffle d’air froid.

    A force, de manger, des conserves, des plats préparé, des salades, des sandwichs, j’avais perdu ma mémoire visuelle de la cuisine. Je savais où se trouvait les verres, les carafes, les tasses, les assiettes, les plats, les couverts mais tous ce qui était sel, poivre, sucre et autres épices étaient perdu dans ma mémoire. Je me retourna, et m’appuya contre la table de travaille en fasse des nombreux placards. Sois, j’ouvrais tous les placards un par un et j’aurais l’air d’une folle incapable de savoir où se trouve les choses chez elle soit j’allais aux hasard. Je pris conscience très vite, que j’étais en faite, l’incapable que tout le monde pensais. Celle qui fuit tellement chez elle qu’elle ne sait pas où se trouve les choses anodine tels que le sucre. Mes lèvres bougèrent à nouveaux pour dire quelque chose du genre ‘J’espère que tu n’es pas pressée ‘.


    « Tu t’es habillée juste pour venir ici ? »

    Cela m’étonnerait. Enfin étant une gentille voisine, je ne l’aurais pas jugé si elle serait venu en pyjama. Sa m’aurait fait rire intérieurement mais je ne m’en serais pas moquer car a son âge j’aurais fais la même chose, enfin non, car connaissant ma mère, elle ne m’aurais pas laissé y aller en pyjama. Comme Rosemary m’avait apprit, il faut regarder quelqu’un quand celui-ci vous parle, quelque fois je l’oubliais par envie. Je me retourna et la regarda.

    « Oui, c’est pas faux, désolée. »

    Miss gaffe, le retour. A force, tous son entourage c’était habitué mais quelque fois c’était fort. J’étais contente, de voir qu’elle changea de sujet, comme ça, c’était un effort en moins à faire.

    « Si tu veux... » Je lui montra un tabouret de comptoir, assez haut pour être pile à la hauteur de la table de travaille qui avait servit quelque fois de table à manger. Je parlais mais à l’intérieur, tous cogitait pour trouver le sucre, a chaque seconde j’éliminais un placard mais un autre entrait dans la longue liste.

    « Hmmm. Quand tu es arrivée je venais juste de commencer. J’ai pu apercevoir des vieux mannequins, pleins de cartons regorgeant de souvenirs, des jouets... Mais toute seule je vais mettre du temps à trouver ce que je veux ! »
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MessageSujet: Re: Un peu de sucre ? __Mackenzie   Un peu de sucre ? __Mackenzie EmptyJeu 3 Sep - 17:38

    Je me demandais à quel point la vie pouvait se montrer cruelle avec nous autres, ceux qui la vivaient. Je voyais tout d’abord Mackenzie depuis quatre mois maintenant, dont la souffrance était selon moi sans limite devant la perte de cet enfant. Et avec elle, je voyais également Aaron, son fiancé, et oncle de mon petit ami, qui souffrait tout autant de cette perte, mais aussi de celle qu’il s’apprêtait à vivre encore. Lorsque je lui avais parlé pour la dernière fois, il semblait croire qu’il perdait Mackenzie en plus d’avoir perdu leur enfant. Je craignais qu’il ait effectivement raison lorsque je voyais ma voisine feindre ainsi. J’avais bien remarqué qu’elle n’allait pas aussi bien qu’elle voulait bien le faire croire, mais maintenant que j’étais dans un état similaire au sien, j’étais bien plus clairvoyante désormais. Je comprenais aussi mieux l’obstination de Rebecca quant à faire en sorte que Mackenzie accepte au moins une fois de dîner à la maison. Quatre mois déjà qu’elle refusait systématiquement de venir lorsque la femme de mon oncle le lui demandait, et je crois bien que Rebecca tombait à court d’idées et peut-être même de courage. Pourtant, elle ne lâchait pas l’affaire, puisqu’elle me demandait à mon tour de l’inviter pour elle. Je supposais que l’obstination de Rebecca avait une raison bien précise et qu’elle finirait par payer. Je supposais que si Rebecca réussissait à convaincre Mackenzie au moins une fois, qu’elle lui permettait de penser à autre chose que cette perte au moins un soir, elle aurait l’impression qu’elle parviendrait à l’aider. Rebecca était une femme si gentille qu’elle ne pouvait ignorer une personne qui souffrait devant elle, quand bien même cette personne fût une personne peu respectable. Je la voyais reproduire ce même schéma avec moi, et je voyais qu’elle ressentait le même échec. Pourtant je faisais un effort, et peut-être que mon acceptation de son invitation à faire des pâtisseries avec elle lui retirerait un peu de ce sentiment d’échec.
    Combien étions-nous à souffrir de la sorte ? Et combien étions-nous à ignorer nos proches qui tentaient de nous aider ? Dans cette ville, je pensais que le nombre était plutôt élevé. Pour commencer, il y avait Aaron et Mackenzie, à cause d’une tragédie qui leur était propre. Et à côté de cela il y avait la tragédie qui touchait toute la ville, à commencer par les six survivants de la maison du Diable, mais aussi leurs familles, mais surtout les familles des six autres qui n’avaient pas survécu… Nous étions bien trop nombreux à souffrir pour ne pas partager cette souffrance, et pourtant nous la gardions chacun pour nous.

    « Non, je me suis habillée après m’être levée. J’essaie d’éviter d’inquiéter mon oncle et Rebecca plus qu’ils ne le sont déjà. Mais pour ça, je crois qu’il faudrait plutôt que je trouve quelque chose à faire plutôt que… d’errer toute la journée. »

    Ne donnais-je pas une mauvaise impression avec de tels dires ? Je ne savais ce que Mackenzie en pensait mais de mon côté, j’avais l’impression que j’avouais à demi mots que j’étais comme morte en même temps qu’Alex. D’une certaine manière, c’était effectivement le cas, Alex et moi étions jumeaux, et jusqu’à maintenant nous n’avions jamais eu à vivre l’un sans l’autre, nous n’avions jamais été séparés. Aujourd’hui, la mort nous séparait, et j’avais la réelle impression qu’une partie de moi, la partie de moi qui était très étroitement liée à Alex, était morte lorsque j’avais su que lui n’était plus de ce monde. J’avouais très volontiers que cela pouvait sembler très étrange pour n’importe qui, mais soudainement je me surpris à croire que Mack’ pouvait me comprendre. Ne s’était-elle pas sentie en partie morte lorsqu’elle avait perdu son enfant ? Je ne pouvais bien sûr par lui poser la question, je ne pouvais que supposer que cela était une possibilité. Cependant j’attribuais à ma supposition un peu plus que ce qu’elle était vraiment. J’imaginais qu’effectivement Mackenzie s’était sentie comme morte lorsqu’elle avait perdu son enfant, et ainsi je me rassurais quelque peu en me disant qu’il était normal que je ressente ça également. « Perdre un enfant, c’est perdre une partie de soi », bien que la situation soit différente, il en était de même pour un jumeau.

    Lorsque Mack’ me proposa de m’asseoir, je ne refusais pas. Mes jambes ne me tenaient pas beaucoup ces temps-ci, du moins lorsque j’y pensais. La fatigue morale, et la physique y étaient pour beaucoup, je dormais peu, ne trouvant pas le sommeil, et j’usais encore moins de mes muscles au point que si je continuais, ils finiraient par s’atrophier. Bon, j’exagérais peut-être un peu, mais m’asseoir ne serait pas un luxe. Je posais donc mes fesses sur le tabouret tandis que je regardais Mack’ qui ne semblait plus s’y retrouver dans sa cuisine.

    « T’aurais dû demander à ta mère de te faire un plan. » Dis-je en plaisantant, bien que cela ne se remarque pas.

    Elle n’avait ouvert aucun placard, mais elle semblait les passer en revue mentalement. D’un certain côté c’était assez amusant de voir qu’elle était perdue dans sa propre cuisine, de l’autre ça aurait pu paraître triste. Cependant je ne la jugeais, moi-même je ne savais plus où se trouvaient les choses, peu importe ce qu’elles étaient.

    « T’inquiètes… moi non plus je sais plus où sont les choses. » Dis-je pour la rassurer. « C’est ça de rien faire de ses journées… » Ajoutais-je avant de m’éclaircir la gorge.

    J’avais exprimé trop fortement ma pensée, j’aurai bien mieux fait de me taire. Ainsi instantanément je changeais de sujet, optant pour la cave.

    « Et pour la cave… » Repris-je. « …tu peux demander à quelqu’un de t’aider, peut-être… non ? »
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