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 Une journée comme une autre ? __Isabelle

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Anna N. Doyle

Anna N. Doyle


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Une journée comme une autre ? __Isabelle Empty
MessageSujet: Une journée comme une autre ? __Isabelle   Une journée comme une autre ? __Isabelle EmptyMar 1 Sep - 0:13

    Peter Estinoff a dit : « Une surabondance de rêves s’accompagne malheureusement d’un nombre croissant de cauchemars. » Il était évident que cet homme avait entièrement raison. Plus nous rêvions, plus nous avions de chances de faire des cauchemars, une constatation purement mathématique puisque cela relevait des probabilités. Cependant ce n’était pas les probabilités qui m’intéressait dans cette citation, c’était bien la citation en elle-même : les rêves et les cauchemars. Par définition, un cauchemar était un mauvais rêve, donc par extension ils n’étaient pas bien différents l’un de l’autre. Je rêvais durant toutes mes nuits, tout le monde rêvait chaque nuit, mais ne se réveillait pas forcément avec le souvenir de ce ou ces rêves. La seule différence entre avant et maintenant, c’était la nature de mes rêves. Autrefois, ils étaient bons, aujourd’hui il m’arrachait de mon sommeil en pleine nuit, et j’étouffais parfois un cri d’horreur tandis que je me réveillais en sursaut. Une fois sur cinq environ, il me fallait attraper mon inhalateur sur ma table de nuit car je déclenchais une crise d’asthme tant mon cauchemar était mauvais. Par ailleurs, c’était bien les seules fois où j’avais toujours mon inhalateur : pendant que je dormais, mais autrefois je n’en avais que très rarement l’utilité durant la nuit, et pour cause je n’avais pas pour habitude de faire des cauchemars trois semaines plus tôt. Les rares que j’avais pu faire étaient des cauchemars de petite fille abandonnée par ses parents à un oncle qui se sentait légèrement perdu dans la relation qu’il devait entretenir avec nous, Alex et moi. Autrement, j’avais rarement eu des nuits agitées, bien au contraire, je dormais toujours paisiblement sans la moindre difficulté, et je bougeais très peu durant la nuit. Je me souvenais avoir demandé un matin à Samuel pourquoi il était fatigué alors que je m’étais endormie de fatigue sur son lit après une longue journée. Il avait d’abord voulu me ramener, et finalement il m’avait regardé dormir toute la nuit ! « Tu étais si calme… pendant un moment j’ai cru que tu ne respirais plus. » Plaisanta-t-il lorsque je lui posais la question, et juste après il me donnait un baiser passionné, passant une de ses mains dans mes cheveux bruns. Mais aujourd’hui, Samy ne pourrait me refaire la même remarque, car depuis trois semaines, depuis la mort prématurée de mon frère, je dormais très mal quand je parvenais à dormir. Le comble de cette histoire était que grâce à moi, ma petite cousine Abigaïl parvenait à dormir, puisque chaque soir, terrorisée à l’idée de s’endormir seule, de faire des cauchemars ou même d’être réveillé par ce qui avait tué mon frère – son cousin – elle venait jusqu’à ma chambre, poussait timidement la porte et me demandait d’une petite voix si elle pouvait cette nuit encore dormir avec moi. Comment pouvais-je répondre « non » ? Bien sûr que je répondais oui, et elle se glissait dans mon lit deux places à mes côtés, réclamant la protection de mes bras, comme si ces derniers étaient capables de la protéger de ce qui avait tué Alex et cinq autres de mes amis. Alors que j’aidais Abigaïl à dormir et que je la gardais dans mes bras presque toute la nuit durant, elle dormait d’un sommeil tranquille et n’était pas réveillée par un quelconque cauchemar puisque de toute évidence ma présence la rassurait au point qu’elle ne soit plus assaillie par de mauvais rêves durant la nuit. Par contre, moi je l’étais, et durant mes nuits, je me réveillais en sursaut, et serrait fort contre moi ma petite princesse, celle qui pour moi était plus une sœur qu’une cousine. Ma fatigue commençait à s’accumuler avec le peu d’heures que je parvenais à dormir, pourtant je ne renonçais pas à trouver le sommeil le soir venu, ni même à attaquer durement la journée lorsque deux à quatre de sommeil seulement avaient constitué ma nuit.

    Ce matin, je m’habillais rapidement après une douche toute aussi rapide durant laquelle je tentais encore de me débarrasser de cette odeur de mort que j’avais l’impression de me trimballer, bien que Sam m’ait assuré que je sentais comme d’habitude. C’était moi qui débloquais, je le savais parfaitement, j’avais un truc qui clochait depuis cette histoire, pas qu’un seul d’ailleurs. Je débloquais complètement depuis que nous étions ressortis du 112 Ocean Avenue. Après ma douche très rapide, et ce qui en suivait, je descendais à la cuisine, où mon petit-déjeuner se constitua simplement d’un grand verre de jus multivitaminé, tandis que Rebecca tentait désespérément de faire manger Abigaïl qui n’avait de toute évidence pas très faim. Tandis que Rebecca tournait le dos, je murmurais à ma cousine « Demande un chien », sachant parfaitement qu’elle comprendrait pourquoi je lui disais pareil chose, et lorsque Rebecca regarda la constitution de mon petit-déjeuner, elle fit une moue, comme si elle était en colère, chose que je savais fausse. J’avouais volontiers que je ne donnais pas le bon exemple et disais alors à ma cousine que le petit-déjeuner était le repas le plus important de la journée. J’ajoutais que comme d’habitude je loupais les choses importantes mais que ce n’était pas une raison pour m’imiter. Sur ce, je sortais de la cuisine pour me rendre à l’épicerie et travailler, lorsque Rebecca m’arrêta et me rappela de pas oublier mon aérosol. Immédiatement je faisais demi-tour et remontais dans ma chambre le chercher avant de définitivement partir pour l’épicerie.
    Pour tout dire je me sentais un peu mal de feindre une nette amélioration de mon état. Car à peine avais-je passé le pas de la porte que mon visage redevint triste, alors que j’étais parvenue à lui donner une expression neutre durant ce bref entretien, et avais même sorti une plaisanterie. Je laissais croire à Becca un léger mieux, et je savais qu’elle s’empresserait d’en parler avec mon oncle alors qu’en réalité je mentais, autant à eux qu’à moi-même. Quand avais-je commencé à leur mentir d’ailleurs ? Je l’ignorais totalement. Nous avions toujours eu de bonnes relations, et une très grande confiance. Mon oncle avait toujours su me parler, ainsi que Rebecca, et leurs soutiens avaient toujours été très réconfortants et surtout ils me comprenaient bien plus que je ne souhaitais l’avouer. Sur le chemin, je repensais à cela, et ce soir je pensais avouer à mon oncle que je mentais pour qu’ils ne s’inquiètent pas trop pour moi.

    Arrivée à l’épicerie, j’abordais de nouveau un visage neutre, mais cette fois-ci je me forçais, je le sentais bien. Je saluais le propriétaire que je connaissais depuis le temps et avec qui j’avais une bonne relation, et je vis de nouveau ce regard inquiet dans lequel il me disait « Tu n’es pas obligée de travailler, Anna. Tu peux encore attendre. » … Je ne voulais pas attendre, je voulais pouvoir m’occuper l’esprit, et l’épicerie était un bon moyen de m’occuper l’esprit. Je me plaçais de nouveau derrière la caisse, mon téléphone portable dans une main et l’inhalateur dans l’autre, je les posais tous les deux sur l’étagère derrière moi, et m’assis finalement sur le tabouret, attendant qu’une cliente déjà présente dans l’épicerie et avec un panier en main contenant quelques articles ne viennent finalement régler ses courses.
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