AMITYVILLE . Rebirth
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 Pour les vivants, le pire commence ce matin { Shanleigh

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Mattie E. Newton

Mattie E. Newton


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MessageSujet: Pour les vivants, le pire commence ce matin { Shanleigh   Pour les vivants, le pire commence ce matin { Shanleigh EmptyDim 6 Sep - 22:37

Lendemain matin des meurtres, 8 heures.

J’avais quitté la ville où j’étais restée pour ma précédente affaire, et me dirigeais vers la suivante, quand la nuit me fit m’arrêter à Amityville. Tout américain digne de ce nom, même les plus jeunes, connaissait cette petite ville de la côte est pour la macabre histoire dont elle avait été le théâtre il y a une trentaine d’années. Cette histoire, après avoir été portée au cinéma, était devenue un mythe de l’Amérique. Plus intriguée qu’apeurée, j’avais cherché un hôtel où passer la nuit … On ne peut pas dire que cela courrait les rues, et heureusement, il restait des chambres disponibles dans le seul établissement de la ville.

Je passais une soirée et une nuit des plus calmes, ce qui ne fut pas le cas du matin. Après mes bagages faits et le petit-déjeuner pris, ma voiture refusait obstinément de démarrer. Le propriétaire de l’hôtel, M. Jefferson, fit venir un garagiste, qui après examen rapide ne trouva pas la cause de la panne. Un peu contrariée, je le laissais la remorquer à son garage, et garda ma chambre pour une durée indéterminée. Heureusement, cela ne m’empêchait pas de commencer mes recherches sur le net, tout en profitant des charmes d’une petite ville de province, de ses commerces indépendants et de sa plage.

Je gardais l’habitude de me réveiller de bonne heure et de partir faire un peu de sport, ou des photos du lever de soleil. Cela faisait à peine deux jours que j’étais ici, et je devais ressembler à n’importe quel autre touriste. Un changement eut lieu le troisième matin.

Il était 7 heures, et une activité inhabituelle régnait dans les couloirs. Déjà douchée et habillée, je sortais de ma chambre et descendis au rez-de-chaussée, où je compris assez vite qu’il s’était passé quelque chose d’effroyable durant la nuit. Le propriétaire et sa famille semblaient touchés, et je discernais dans le brouhaha affolé que son fils, Cody, que j’avais apperçu, était mort, et que LA maison y était mêlée … phrase relativement incorrecte : comment une maison, un objet inanimé, pourrait-elle être mêlée à quoi que ce soit ?

Je réussis à intégrer une voiture parmi toutes celles qui se dirigeaient vers les lieux, où déjà nombre de personnes s’étaient spontanément rassemblées. Certaines semblaient sous le choc, d’autres incrédules, d’autres encore apeurées, chacun regardant tour à tour la maison et son proche voisin, lui demandant en silence si cela était vrai, et comment cela avait pu avoir lieu …

Cela faisait une demi-heure que je restais au milieu de la foule qui grossissait assez vite les minutes passant, les oreilles écoutant quoique j’en laisse paraître. Des journalistes, pour l’instant locaux, commençaient leur travail, assez peu discrètement. J’avais repéré une femme. Elle allait de l’un à l’autre, réconfortant les gens, montrant par là qu’elle était une figure clé de cette communauté et qu’elle connaissait donc nombre de personnes. Indispensable de la rencontrer, telle était ma pensée.

Pour le moment, j’observais … La plupart des gens pense qu’il suffit de s’approcher de tout le monde et de poser des questions pour avoir des réponses … Un minimum de psychologie et d’observation est nécessaire auparavant, tout le monde n’étant pas prêt à parler. Quelques voisins s’étaient organisés, avec l’aide de certains commerces, et proposaient des boissons chaudes et de quoi manger, histoire de réconforter autant que possible la population meurtrie. Je m’approchais du stand et proposais mon aide pour distribuer les boissons. Malgré que nous étions fin juillet, l’air marin matinal était relativement frais, et beaucoup étaient en pyjama et peignoir. Je faisais ainsi la navette entre le stand improvisé et les spectateurs abasourdis, en profitant pour discuter avec eux, posant discrètement quelques questions.

Petit à petit, je vis l’autre femme se rapprocher de moi. Lorsqu’elle arriva à ma hauteur, je me décidais de lui adresser quelques mots.


Ce drame est affreux pour la ville et ses habitants.

Je plongeais mon regard dans le sien, mes yeux exprimant un désarroi sincère. C'était vrai. J'étais journaliste, mais cela n'avait rien d'amusant d'enquêter sur des meurtres.

Mattie Newton dis-je en lui tendant ma main. Je suis arrivée ici il y a trois jours environ, nous avons du nous croiser en ville.

Je répondais à ses questions avant qu’elle ne me les pose : non, nous ne nous connaissions pas et non, je n’habitais pas ici. Enfin, pas vraiment. Mais en effet, maintenant que je la voyais de prêt, elle ne me semblait pas inconnue.
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Shanleigh R. Davenport

Shanleigh R. Davenport


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MessageSujet: Re: Pour les vivants, le pire commence ce matin { Shanleigh   Pour les vivants, le pire commence ce matin { Shanleigh EmptyLun 7 Sep - 13:39

    Shanleigh emboita le pas au Père Williams, la mine grave et le teint plus pâle que d’habitude. L’homme d’Eglise semblait soucieux et ses gestes étaient devenus maladroit depuis qu’il avait reçu ce coup de téléphone inquiétant quelques instants plus tôt. Il avait d’ailleurs finit par mettre le haut parleur pour permettre à la jeune femme d’entendre la voix paniquée d’un de ses voisins, ne parvenait pas lui-même à comprendre les babillages de son interlocuteur. Leigh pour sa part, avait vite compris de quoi il retournait, sans doute parce qu’elle vivait là depuis sa naissance. La maison. Il était arrivé quelque chose au 112 Ocean Avenue cette nuit. Quelque chose d’assez horrible pour que le charcutier d’Amityville, un grand gaillard dans la fleur de l’âge, se mette à sangloter comme un enfant apeuré, qui appelle sa mère après un terrible cauchemar. Sauf qu’il n’y aurait pas de réveil pour certains habitants. D’après ce qu’elle avait compris, plusieurs personnes étaient mortes.
    Declan était dans tous ses états et après avoir raccroché le combiné pour lui, Shanleigh lui apporta un verre d’eau. Ils n’avaient pas échangées une parole, elle l’observant avec attention, dans l’attente, et lui observant ses chaussures d’un air absent. Et finalement, il s’était levé d’un bond et s’était dirigé à grands pas vers l’entrée. Il était prêt à affronter ses paroissiens maintenant et la jeune femme était bien décidée à l’épauler dans cette tâche.

    Ils n’eurent pas besoin d’utiliser de voitures pour se rendre sur les lieux du drame et ne mirent qu’une poignée de minute pour atteindre l’angle de Richemond Avenue et déboucher sur celle où, Jadis, un homme avait abattue l’entièreté de sa famille. Les badauds s’accumulaient, certains étaient prostrés, leurs regards embués de larmes tournés vers la sombre et imposante demeure. D’autres s’activaient, s’exclamant parfois, chuchotant à d’autres moments. Et puis il y avait les autres. Shanleigh en décompta six. Six jeunes réunis devant la maison, entourés de leurs proches. Ils ne regardaient pas la maison, ils ne l’avaient déjà que trop vue. On était venue déposer des couvertures sur leurs épaules. Ils étaient les seuls à être habillés pourtant, la grande majorité des habitants ayant été tirés de leurs lits et portant leurs vêtements de nuit.
    Shanleigh analysé rapidement la situation. Ils étaient les responsables. Peu importe ce qui s’était passé, les six adolescents en étaient la cause, il n’y avait pas à en douter. Les lumières des gyrophares éclairaient alternativement la rue de leurs lumières rouge ou bleu inquiétante. Aucune sirène en revanche. Il n’y avait plus d’urgence, tout était déjà terminé.

    Un homme en uniforme s’approcha soudain du couple qu’elle formait avec le Père Williams et demanda à se dernier de le suivre. Shanleigh l’observa s’éloigner avec regrets puis tourna à nouveau son regard vers la foule grossissante qui encombrait l’avenue, formant un demi-cercle craintif devant la bâtisse. Et dire qu’elle passait une excellente soirée en compagnie d’un charmant jeune homme quelques dix minutes plus tôt à peine… le temps avait filé et pour la première fois depuis des années, elle s’était senti revivre. Et puis il y avait eu ce maudit coup de téléphone et tout s’était effondré. Le regard clair de la jeune femme se posa sur les silhouettes tremblantes des six jeunes. Son éclat était coléreux.
    Mais la jeune femme chassa rapidement ses pensées. Elle avait du pain sur la planche. D’un pas décidé, elle s’approcha du gérant de l’épicerie de Cedar Avenue et lui intima l’ordre d’aller chercher de quoi boire et manger. Le commerçant accepta rapidement, sans se soucier des questions d’argent. C’était comme ça dans les petites villes où tout le monde se connait. En cas de crise, on se sert les coudes. Elle se tourna ensuite vers l’une des familles habitants la rue et leur demanda de bien vouloir transporter des tables à l’extérieur pour pouvoir y déposer le reste.
    Shanleigh distribua ainsi ses ordres durant un moment, allant de voisins en voisins, ne posant aucune question sur le déroulement des évènements et rassurants ceux qui en avaient besoin. La plupart des gens lui demandaient comment tout ça avait pu arriver et elle se contentait de les incitant à prier pour les âmes des malheureux fauchées cette nuit.
    Après un moment indéfini, tandis qu’elle s’apprêtait à demander à Cherryl Grifith de refaire du café, une jeune femme l’interpella. Blonde, de taille moyenne, ses traits étaient encore juvéniles mais son regard perçant et intelligent. Elle ne l’avait jamais vu auparavant. Sûrement une de ces touristes en manque de sensations fortes qui devaient avoir trouvé son compte ce soir. L’inconnue lui lança une de ces phrases typiques et inutiles avant d’enchainer en se présentant à elle, lui tendant sa main.
    Shanleigh l’observa longuement avant de se décider à y glisser la sienne. Sa poigne était ferme, son regard prudent.

    « Je m’en serai souvenue, je n’oublie jamais un visage » trancha-t-elle, se souciant peu que son ton soit dur en de telles circonstances « Shanleigh Davenport, enchantée, Mademoiselle Newton »

    Elle croisa ensuite ses mains devant elle et continua de toiser la jeune femme d’un air méfiant. Elle n’avait jamais affectionné les étrangers. Ils avaient toujours beaucoup de questions malsaines et déplacées à poser et se mêlaient sans cesse de ce qui ne les regardait pas.

    « Je suis désolée mais je ne vais pas pouvoir m’attarder longtemps, comme vous pouvez le constater, il y a beaucoup à faire ici » ajouta-t-elle avant que l’autre n’est pu répliquer « Il vous faut quelque chose ? »
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